Ce n’était pas une simple coïncidence si je me retrouvais ici… Je le savais, ils avaient tout manigancé la veille de mon enlèvement. Eh oui, ce soir j’ai été choisis… Dans deux ou trois jours, je n’existerais plus, mon prénom sur l’écran d’appel s’effacera et c’est là que ma vie pourra arrêter de sourire.
Je ne suis pas la première, jen est était victime car j’ai était repérée, repérée de quoi.. ?
Chaque jours des personnes quitte notre monde, et d’autres on la chance de se faire offrir une vie, on appelle ça : une naissance.
Moi, j’ai était repérée, très vite… Très vite…
Les bruits sourds qui filtraient au travers des fenêtres couvraient leurs voix, les seules sorties possibles devenaient inaccessibles, et moi… Seule et sans aucune aide présente, en ce moment crucial qui marquera ma vie comme si on m’enlevait à coup de couteau une part de moi-même…
J’ignorais où je me trouvais, c’est ainsi qu’une incroyable envie d’écrire traversa mes pensées, oui, je n’avais rien d’autre à faire qu’attendre, peut-être que mon destin… ce destin que j’avais tant besoin de prolongé encore et encore, et le rendre le plus palpitant possible me devenait à présent hors d’atteinte.
Pour tout vous dire, les mots inscrits sur ce vieux papier jauni trouvé dans une corbeille en plastique, renversée entre deux chaises de bois, je me souviens encore de m’être accroupie pour le transformer en une chose importante à mes yeux.
Ma baguette magique était mon stylo, ma plume glissait sur cette surface froissée ; ces quelques phrases, ces nombreuses lettres que je dessinais avec une facilitée impressionnante. J’étais fière d’avoir trouvé une occupation, très simple, certe, mais les idées fusaient dans tous les recoins de ma petite tête ; et sans m’en rendre compte, le silence s’installait petit à petit, le bruit ne me manquait pas, il me gênait…
Je le nier, le nier de toutes mes forces, mais je savais pourtant que mes proches, aussi près de moi soit-ils, ne pourront plus jamais me retrouvée, même après des efforts à en mourir, je ne réapparaîtrais plus à la surface de ce qu’on appelle aujourd’hui : la Terre !
Ils m’on choisis, je ne peux plus rien faire pour changer ce qui m’arrive, désormais, je suis vouée à un avenir court, que je n’aurais pas pu épanouir à ma guise…
Ma bouche liée, les mots parlaient pour moi et s’exprimaient à leurs façon, la mienne avait déjà disparue, ma liberté à la parole s’était éteinte, mais seul ce qui est gravé sur ce bout de papier restera dans les mémoires les plus saines et les plus honnêtes.
Quand nous sommes choisis, on quitte le monde des vivants, mais nous ne sommes pas pour autant qualifié en tant que « morts », nous existons toujours, nos coeurs sont actifs, ils battent la chamade quand des sentiments ressortent, on reste nous-même.
Quand nous sommes choisis, nos liens avec les gens sont réels et ne se couperont jamais, il y aura à jamais un léger fil d’espoir, un souvenir inexistant qui pourtant, s’accroche au présent, le passé peut prendre du territoire mais ne peut pas en perdre ; c’est pourquoi, quand je disparaîtrais, mon image envahira toutes les pensées de mes connaissances.
Sur ce, avant que ce geste que je produirais, balancé cet appel par la fenêtre, j’aimerais que tout ceux qui trouveront ce message (qui sera sans doutes abîmé, meurtrit ou que mes paroles auraient bavées à cause de la pluie, référence aux maintes larmes que j’ai pris la peine de compter… 6.000 000 000 !!!)
Si, justement, mes larmes ont effacées la fin de mon message, écrivez donc la suite et conservez cette expérience de s’affirmer en vous, elle laissera des traces dans votre vie, votre destin, votre long chemin qui vous conduira vers de nombreuses réussites.
Quand on est choisis, une phrase se révèle évidente : on ne vit qu’une fois !
Et sachez que l a fo m hi r t f g lo j tu oi l er r t v vi r t f u
l mo b ut y z de r j l l u o pi y f e rr u h rt u ui h n n s a k jj j f
Alias Lucie