Le port aux ivrognes
Avec rage j’écris ces mots
Qui ne me coûtent qu’ignominies,
Mais que ferais-je pour clamer
L’horreur de cette vie.
Elle était sur le port,
Le port aux ivrognes,
Mon port à moi,
Mon piètre chez moi.
Elle courait,
A ses trousses des fous,
Leurs mains en avant
Pour agripper leur joujou.
Je voyais cela
Empli d’une rage impuissante,
Ç’aurait pu être moi,
Un de ces hommes à la tenue navrante.
Alors j’écris ce que je pense,
Derrière moi des clameurs,
Encore ces offenses
Qui font le malheur
D’une pauvre femme au grand cœur.
Mais écrire ne les arrêtera pas,
Quelle bande malfrats !
Sous les huées de gamins ivrognes
J’empoigne l’eau de cologne,
La déverse sur le bar ;
Que je quitte ce cauchemar.
CLara COrnélia